L'été
2 Juillet 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle
Réverbération sur les immeubles, comme chauffés à blanc, bruit qui titille jusque dans le lit - motos, marteaux-piqueurs, sifflements, lumière encore une fois insupportable, aucune surface à l’extérieur où poser le regard. Je rejoue alors les étés à quarante-cinq degrés et plus. Je rejouerai bien aussi un sentiment de déréliction, ce corps de métal, cette folie de la chaleur jusqu'au bout des orteils. Crispation: dire que certains s'y brûlent, au soleil. Yeux plissés, quitter Paris.
Chercher les murs épais d'une maison perdue au fond d'un hameau lui-même perdu, comme une abstraction.
Enfin le vent, le silence. D'un coup, le silence, à écouter profondément. La lumière se fait plus douce.
Et puis je pense que jamais je n'écrirai de journal. Supporter cela au quotidien, non merci. Merci bien. Laisser le temps couler, qu'il emporte en vrac les pensées de l'été.
Au programme: lectures, promenades, éviter le soleil, cueillir des mûres.
Au programme encore: écrire, bien évidemment.
Et des images, à perdre entre les lignes.