L'art du fragment (autofiction)
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J’ai pris mes plantes relaxantes et je vais aller acheter du poulet pour mon anniversaire, qui aura lieu demain. Les macarons sont déjà au réfrigérateur.
Mais si je voulais une forme plus rapide:
Ai pris mon Lexo, vais aller acheter du poulet pour mon anniversaire, demain. Macarons déjà au frigo...
Pas la peine donc de fouiller dans la poubelle de l'écrivain - corrections en direct... (Merci de votre intérêt.)
Statuaire
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C'était toujours la même histoire, la mère et l'enfant. La mère, jeune, splendide, pour des siècles et des siècles, et l'enfant dans sa grâce divine. Et moi, petite, me demandant pourquoi ces mains, ces bras, ces jambes, le nez au milieu de la figure, pourquoi une poussière dans l'œil qui me faisait soudain pleurer. Pourquoi autant de grossièreté, autant de sensations livrées par fragments, face à cette femme, face à la beauté marmoréenne de ma mère – car elle aussi finalement relevait de la statuaire ? Oui, pourquoi?
Une femme
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Une femme, quoi qu’on en dise, ce n’est pas grand-chose. Surtout par les temps qui courent. Même en Occident. On veut souvent la réduire par une tentative de classification. Et quand elle écrit, elle doit être sensée, racée, jamais vulgaire… sinon on la menace d’autofiction et alors elle est pute, névrosée… toujours ce pas grand-chose. Une femme, pour naître à son destin, se doit d’avoir un exemple, elle se doit d’élire une nouvelle mère, un nouveau modèle, un ventre qui la ferait renaître, afin d’affirmer sa place dans le monde. Car une femme écrivain venue d’un horizon lointain ne sait pas forcément tous les codes du pays dans lequel elle vit. Elle ne sait pas les traits d’esprit aux formes parfois tortueuses. Elle ne porte que cet ailleurs au ventre. Ses mots sont autant de pontes, de racines. Et, forte de ses ciels et de ses terres, elle finit par trouver son équilibre. En France aussi…
L'oiseau des giboulées
Rêvé d'une fête à laquelle j'étais invitée. Une fête d'artistes. L'un d'eux, assez connu, me salua puis rejoignit l’assemblée. Pour accéder à la salle, je devais passer par un sas, en sous-sol, et me dévêtir jusqu'à mi-taille - aucune autre solution ne se présentait à moi. Si bien que je préférais rester avec mon oiseau des giboulées...
En guise d'adieu
« Le cirque sur la place de terre battue à côté du bistrot aux nappes à carreaux blancs et rouges petit cirque aux trapézistes et funambules déshabillés des fesses tout là-haut en guise de lune les silhouettes volettent partout papillonnent font des signes d’adieu de la main crèvent le toit et s’enfuient loin dans le ciel aux profondeurs marines des abysses où tomber. »
(Les Jeûneurs, Éditions Publie.net, avril 2014)
Au nom de la liberté d'expression
Pour ces hautes idées démocratiques qui nous font vivre et mourir ensemble.
De la simplicité du désir
Et voilà, c’est Noël.
Parution papier Les Jeûneurs
Et pour l’occasion une vidéo, en voici le lien :
« Des jeûneurs qui errent, aspirant le monde et les souvenirs, marchant dans le désert-sanctuaire, chassant les derniers survivants, immortels dans leur corps de parchemin. »
Les Jeûneurs, Éditions publie.net
https://medium.com/le-catalogue-papier-epub/les-jeuneurs-de-clotilde-escalle-9138c2581d6b
Des mouches
Des nids de mouches, des pontes improbables, des tapis noirs d'insectes, dans la salle de bains fermée depuis longtemps. Tandis que, derrière la porte de la remise, le toit s'est défait...