Le silence
3 Janvier 2014 , Rédigé par Clotilde Escalle
Tous ces lieux qui m’ont accueillie, que j’ai habités avec l’innocence du moment présent, oubliant que j’étais mortelle, de cet oubli qui me fait tenir debout respiration ample. Puis je suis retombée, emportant en creux le manque absolu conjugué à l’amour. Ce manque me fait enrager, il m’élève aussi, je ne suis plus que du vent. Hélas je me réincarne et ne sais plus que faire de tout ça. La mort m’a ôté des êtres auxquels je parle depuis, intimité enfouie, vestiges qui me portent au fil du temps, petits fragments du passé que je tourne et retourne dans ma mémoire, bouleversée par un éclat, à terre également, les larmes aux yeux. Mais rien ne marche, je cesse alors mon chantage. Silencieuse, j’écoute.