Caoutchouc
24 Mars 2016 , Rédigé par Clotilde Escalle
Il y avait dans ce regard artificiel, qu'elle croisait au moins une fois par jour, la réminiscence du regard de l'un de ses amis. Et qu'il soit enfermé dans cette tête, donnait à celle-ci une vie, une odeur. C'était finalement un échec pour François, pensait-elle, mélangeant les temps et les matières, d'avoir fini là, en devanture d'un salon de coiffure. Elle reconnaissait jusqu'aux cheveux, d'un noir jais, jusqu'à l'implantation imparfaite des poils de sa barbe. Et elle allait son chemin, les yeux plissés sur son passé.